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(485) SOUS LE RÈGNE DE CHARLES VI. 245
63 r°). Il fut également honoré de la confiance du duc de Berry, et devint trésorier général de ses finances, comme le montrent les comptes qu'il rendit pour les exercices i4i3 et i4i4 (Arch. Nat., KK 25o). Lorsque Jacques de Bourbon, comte de la Marche, prisonnier des Bourguignons depuis la bataille du Puiset, sortit de captivité en i4i2, ce fut Macé Héron qne le duc de Berry chargea d'engager plusieurs joyaux de prix, notamment un tabernacle d'or garni de pierreries, afin de réaliser les sommes exigées pour sa rançon (Arch. .Nat., KK 202, fol. 186 v°). Après la révolution qui mit le pouvoir aux mains de- Bourguignons, Macé Héron quitta Paris, et ses biens furent confisqués. Il possédait du chefde sa femme, nièce de Jean de Crespy et par conséquent sa cousine germaine, la moitié d'une maison sise rue de la Parcheminerie; la portion qu'il avait dans cet immeuble fut attribuée à Jean Dieupart, l'un des complices de Perrinet le Clerc (Sauvai, Antiquités de Paris, t. III, p. 314). Héron suivit la fortune du dauphin Charles, qui le nomma trésorier général du royaume [Ordonnances, t. XXX, p. 33).
A tous ceulx qui ces presentes lettres verront, Pierre des Essars, chevalier, conseriller, maistre d'ostel du roy nostre sire et garde de la prevosté de Paris, salut. Savoir faisons que [iar devant Jehan Piece et Jehan de Saint Germain, notaires du roy nostre dit seigneur en son Chastellet de Paris, fu personnelment establie Jehanne la Beronne, poissonnière d'eaue doulce, bourgoise de Paris, enferme de corps, saine toutes voies de pensée et d'entendement, si comme elle disoit et si comme de prime face apparoit, laquelIe attendant et considerant qu'il n'est chose plus certaine de la mort ne moins certaine de l'eure d'icelle, et que briefs sont les jours de humaine creature en ceste mortele vie, non voulant de ce siecle trespasser intestate, mais, tandiz que sens et raison gouvernent sa pensée, voulant et desirant de tout son povoir pourveoir au salut et remede de son ame, des biens et choses que Nostre Seigneur Jhesu Crist par sa grace lui a prestez et envoiez en cest mortel monde fist, nomma et ordena par devant les diz notaires, et par ces lettres fait et ordene ou nom du Pere, et du Filz et du benoist saint Esperit son testament ou ordenançe de derreniere voulenté en la forme et maniere qui s'ensuit :
Et premierement, comme bonne et vraye catholique, recommanda humblement et devotement son ame, si tost que du corps départira, à
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